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Bonjour Maëlle, présentez-vous..

Je suis Maëlle, une femme dynamique et sensible, qui aime avoir les pieds sur terre, le cœur ouvert et être reliée à l’invisible. J’ai deux garçons et plusieurs expériences de pertes de bébés. J’ai grandi dans le canton de Neuchâtel, à Corcelles mais c’est à la Grande Béroche que mon mari et moi avons décidé de planter nos racines pour élever nos enfants. J’ai étudié à Lausanne pour être psychologue en milieu scolaire, fonction que j’ai exercée à Grandson avant de créer Naissanciel.

Comment est né Naissanciel ?

Naissanciel est né suite à la naissance de mes enfants. J’ai eu le privilège de donner naissance deux fois à la maison de naissance Tilia à Neuchâtel, en 2010 et 2013. Deux enfantements initiatiques puissants dans l’eau et je me sentais en décalage avec ce que je pouvais entendre avec d’autres témoignages. Donc au début je souhaitais comprendre mon vécu, me réapproprier ce que j’avais vécu avec ces expériences d’enfantement.

Quelques mois après la naissance de mon deuxième enfant, j’ai vécu un épuisement maternel ce qui m’a conduit à me recentrer sur moi-même, prendre soin de moi et qui m’a amené à m’investir dans le domaine de la naissance. Tout d’abord, je me suis formée au massage pré-natal où j’ai rencontré une Doula pour la première fois. Son explication du métier m’a convaincue, je souhaitais faire comme elle. J’ai donc suivi la formation d’accompagnante à la naissance Doula à Céligny. Passionnée par ce thème et par le lien affectif parents-enfants, c’est naturellement que j’ai poursuivi avec une formation de 4 ans en Belgique pour devenir Praticienne en Préparation affective à la naissance (issu de l’haptonomie).

Maintenant, je considère être une accompagnante à la naissance affective, quantique et sacrée.

Naissanciel a d’abord été une idée qui a dû germer le temps d’être formée et de cheminer intérieurement. L’évidence que j’ouvre Naissanciel est venue à moi après la naissance de mon troisième enfant, que nous avons raccompagné à la lumière, qui est décédé durant la grossesse, en décembre 2017. J’ai quitté mon travail à Grandson en 2018 et j’ai accompagné la toute première naissance en janvier 2019. Depuis 2020, j’ai mon cabinet à Bevaix.

Avec Naissanciel, je souhaite donner aux futurs parents un espace où ils peuvent mettre du sens à ce qu’ils vivent, aller à l’essentiel, au cœur, être relié au ciel, à l’invisible, aux connexions plus subtils et sacrées de la naissance. Je me rends compte aujourd’hui que depuis toujours j’ai eu un attrait pour la naissance, mais c’est une fois devenue maman que ça a été une évidence, et maintenant c’est ma mission de vie.

Quelle différence entre vous et un accompagnement traditionnel médical ?

Je propose un complément au parcours standard médicalisé. Je ne fais aucun contrôle médical. J’offre un espace de soutien pour le vécu intérieur des gens, des futurs parents. On est dans le cœur, les émotions, le dialogue.

Par le biais de l’accompagnement affectif à la naissance (haptonomie), je vais soutenir le lien du cœur entre les parents et le bébé, favoriser un tissage à trois avant la naissance. Je rencontre des papas impliqués et conscients, qui sont touchés de sentir leurs bébés leur répondre déjà après quelques mois de grossesse. C’est une expérience différente qu’un contrôle médical, c’est une rencontre.

Pensez-vous qu’il y ait une nouvelle ouverture, une nouvelle prise de conscience autour de la naissance ?

Oui, je pense qu’il y a de plus en plus de couples qui souhaitent vivre ce passage de vie, la parentalité, dans la conscience. Le modèle traditionnel s’étiole un peu et c’est une très bonne chose.

Expliquez-nous ce qu’offre Naissanciel ?

Un accompagnement personnalisé, donner de l’information sur leurs droits, sur ce qu’ils peuvent préparer, les rendre attentifs qu’ils sont responsables de leur enfantement et qu’ils ont le choix sur son déroulement. Un soutien émotionnel, parfois pratique aussi. Une présence à la naissance s’ils demandent.

Je propose aussi des massages pré-nataux, le soin Rebozo, que je pratique avec ma collègue Aurélie, qui a pour but de venir refermer après la naissance tout ce qui a été ouvert. On clôture l’étape de la grossesse dans un sens physique mais aussi énergétique, plus subtil. C’est un magnifique soin de passage où la femme s’honore, dit merci, lâche ce qui n’a plus lieu d’être et s’envole de ses propres ailes. Nous le pratiquons en postnatal, mais aussi à chaque transition de la vie d’une femme.

J’accompagne lors de situation de deuil périnatal en proposant des soins physiques, des rituels pour passer les étapes et laisser à cette petite âme la juste place. Ni toute la place, ni aucune place mais les accompagner à trouver la juste place de cet amour-là.

Qu’en pensez-vous de l’Association Suisse de Photographes Professionnels de Nouveaux nés ?

Je pense que c’est super important de remettre le bébé et ses besoins au centre plutôt que de les objetiser, ce qui parfois peut être un risque dans la photographie. Je pense vraiment que c’est bien si la/le photographe peut être sensibilisé au portage haptonomique, aux besoins du petit et créer une ambiance qui favorise sa détente.

Comment voyez-vous la suite ?

Belle ! J’ai envie de croire que les consciences vont continuer d’évoluer pour encore mieux accompagner ces petites âmes qui viennent sur terre.

En une phrase, que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs ?

Beaucoup de joie, un grain de folie et un cœur toujours ouvert !

Site : www.naissanciel.ch

Interview réalisée par Anouck : https://anouck.ch/